"LA SOCIALE", UN FILM QUI REDONNE LA SANTE

Publié le par Université Populaire de l'Aube / UPOPAUBE

"LA SOCIALE", UN FILM QUI REDONNE LA SANTE

Le film de Gilles Perret, la Sociale, qui est à peu près interdit sur toutes les chaînes sera projeté à Troyes, Romilly-sur-Seine et Bar-sur-Aube. 

Il raconte l’extraordinaire aventure de la Sécurité Sociale, née en 1945 par la grâce du programme du CNR et le poids de la CGT et du PCF dans la balance politique à la Libération. Cette réforme fut véritablement révolutionnaire parce qu’elle permettait au peuple des travailleurs de gérer le tiers du PIB (dit l'économiste Bernard Friot). Aujourd’hui, non seulement cette part socialisée a considérablement diminué mais ce sont les patrons qui ont pris le pouvoir avec les syndicats réformistes. 

On a abandonné la dimension sociale et politique de la Sécu d’Ambroise Croizat, qui fut le seul ministre des travailleurs. Les autres, dit Michel Etiévent, ne furent que des ministres du travail, les derniers en date, Rebsamen et El Khomri, étant même appelés "ministres du chômage".

La Sécu, construite, mains dans le cambouis, par le « peuple bâtisseur » de la CGT et ses 5 millions d’adhérents avait permis de diviser par trois la mortalité infantile et d’augmenter de 15 ans l’espérance de vie des ouvriers. C’était  de l’humanisme pur et dur, dit Gilles Perret. Elle a permis pour la première fois dans l’histoire de se débarrasser de l’angoisse du lendemain. Le peur était vaincue. La Sécu, c’était le droit de vivre en sûreté contre la maladie et la vieillesse. Quand la droite (Fillon, Juppé, Sarkozy, etc.) disent qu’il faut diminuer encore plus les défenses publiques, ce sont les dépenses de santé qui sont visées. Pourtant, la preuve a été faite en 1945, qu’investir dans l’hôpital, la prévention, les soins, c’est l’assurance d’une société solidaire qui travaille, progresse et crée. 

Les pires attaques contre la Sécu ont eu lieu avec de Gaulle en 1967. On créa quatre caisses au lieu d’une, sous prétexte de mieux gérer. C’est la logique comptable. On sépare les risques. En fait, on tue la solidarité.  Arrive Juppé, c’est le plan de rigueur de 1995 qui provoque trois semaines de grève tandis que la CFDT soutient le plan. On fait appel au capital financier. Ca y est, le loup est dans la bergerie.

Ce film extraordinaire dit tout, c’est une leçon d’histoire et de démocratie. C’est une source d’espoir pour ceux qui croient que tout est foutu et que le libéralisme est roi. 
La mutuelle Aubéane est à la manœuvre pour trois projections, à Troyes, Romilly-sur-Seine et Bar-sur-Aube, avec le soutien de la Ligue de l’Enseignement et d’UPOPAube. Le prix des places est au plus juste dans les trois salles. 

  • TROYES : cinéma Ciné City, mardi 29 novembre, 19 h avec la présence du réalisateur Gilles Perret. Entrée 5 euros.
  •  ROMILLY-SUR-SEINE : cinéma Eden, jeudi 1er décembre, 19 h. Entrée 4,50 euros.
  •  BAR-SUR-AUBE : cinéma Le Vagabond, dimanche 4 décembre, 16 h 30. Entrée 4 euros. 

Des échanges auront lieu à chaque séance,à Troyes avec le réalisateur Gilles Perret, à Romilly et Bar-sur-Aube avec Aubéane et les partenaires du film. 

Jean Lefèvre
 

Publié dans SOCIETE

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